Le but du projet est d'améliorer nos connaissances de l’accumulation et l’effet des différentes formes de Hg (inorganique et organique) chez Mytilus edulis exposée par l’eau et par voie trophique. Le projet combinera des analyses chimiques du mercure et des réponses biologiques ciblées de défense et sans a priori par omique. Il s’agira notamment de comparer les réponses mesurées en exposition contrôlée au laboratoire à un gradient de concentrations par voie alimentaire, avec différentes espèces de microalgues et en encagements in situ.
Le projet répondra aux questions suivantes : (i) le methyl-Hg (MMHg) et le Hg inorganique (IHg) suivent-ils un taux de transfert similaire dans les moules nourries avec des diatomées ou des chlorophytes, (ii) la proportion de diatomées dans le phytoplancton est-elle inversement corrélée au transfert de Hg dans les moules ? (ii) Le devenir subcellulaire de IHg et de MMHg diffère-t-il selon les voies d'exposition, balnéation ou voie alimentaire ? (iii) La réponse moléculaire, cellulaire et individuelle de IHg et de MMHg diffère-t-elle selon les voies d'exposition ? (iv) Peut-on lier statistiquement et biologiquement une signature omique à des effets individuels dans le contexte de l'exposome ?
Une fois ces questions déchiffrées, nous utiliserons les données pour proposer des signatures omiques de l’exposition et de l’effet afin d’améliorer la surveillance du flux et de l’impact des contaminants dans les écosystèmes. Ces connaissances fondamentales sont essentielles pour mieux comprendre et prévoir la propagation des effets entre les niveaux trophiques des systèmes aquatiques et pour identifier des biomarqueurs innovants et plus efficaces en vue d’une meilleure évaluation des risques liés aux contaminants.