
La pollution sonore, produite par les activités anthropiques représente une préoccupation croissante pour les écosystèmes marins. Néanmoins, ses effets sur de nombreuses espèces sont encore mal compris. Afin de protéger les écosystèmes, une meilleure compréhension des effets de cette pollution ainsi que l'établissement de valeurs seuils de référence sont nécessaires. Concernant les espèces benthiques, plusieurs études ont mis en évidence qu’elles seraient sensibles au mouvement des particules engendré par la production du son, et en particulier aux vibrations du substrat. Ainsi, dans le projet EMOTIONAL, un protocole standardisé a été développé pour exposer deux espèces, les coquilles Saint-Jacques (Pecten maximus) et les huîtres creuses (Crassostrea gigas), à trois niveaux de vibrations simultanément avec un contrôle sans vibration. L’objectif de ce stage sera d’étudier les effets des vibrations impulsives, représentatives de battages de pieux, sur l’écophysiologie de ces espèces de bivalves. Une expérimentation d'environ 2 mois est prévue à la station expérimentale d’Argenton de l’Ifremer (Finistère). Des suivis de comportement, des taux de filtration et de respiration, ainsi que l’analyse de marqueurs moléculaires seront réalisés. Les analyses des résultats permettront d’établir une synthèse des effets des vibrations sur les bivalves et ainsi d'améliorer les évaluations de risque de la pollution sonore.