Date limite de candidature : 17/05/2024

L’évaluation de l’exposition des organismes aux contaminants présents dans les écosystèmes contaminés est une étape déterminante dans une évaluation de l’exposome des individus et des risques consécutifs pour leur santé (en incluant les risques de cancers). Pour les sols contaminés, des avancées scientifiques ont permis, ces dernières décennies, de développer et de normaliser (ISO) des essais in vitro de bioaccessibilité orale des métaux et métalloïdes pour l’homme (dont le test UBM). Ces essais in vitro de biodisponibilité ont été validés in vivo par expérimentation animale sur divers modèles à la fois pertinents par rapport à la physiologie digestive des enfants (modèle porcelet) et pour répondre à des questions vétérinaires et écotoxicologiques plus englobantes considérant le concept One Health, et non uniquement les risques pour la santé humaine (modèles murins et gastéropodes). A l’heure actuelle, il n’existe pas d’essais in vitro (donc sans expérimentation animale) qui permet une évaluation validée, rapide et en haut débit de la bioaccessibilité de polluants organiques non volatiles fréquemment retrouvés dans les sols contaminés (cas par exemple des HAP, PCB et PFAS). C’est pourquoi nous recrutons un doctorant pour contribuer significativement à combler ces manques d’outils et également de connaissances fondamentales associées autour à titre d’exemple des facteurs du sol modulant l’exposome des organismes à ces contaminants organiques et in fine des risques sanitaires, vétérinaires et écotoxicologiques. Les relations entre les niveaux de transferts et de risques sanitaires, vétérinaires et environnementaux seront recherchées également dans ce projet de thèse.
Le projet de thèse vise à développer et à valider un essai de bioaccessibilité orale sur une large variété de sols pour les HAP, PCB, la chlordécone et les PFAS à partir d’essais chimiques et biologiques candidats. La validation sera effectuée sur modèle porcelet et sera couplée à des essais écotoxicologiques pour rechercher l’inter-opérabilité des conclusions de risques sanitaires avec les approches d’évaluations des risques écologiques.